"La refondation de l'École fait sa rentrée". Parmi les nouveautés de la rentrée 2013 : la création de plus de 7 500 postes d’enseignants, de nouveaux rythmes à l’école primaire, des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) pour mieux former les enseignants, onze nouveaux services numériques à destination des enseignants, des élèves et de leurs parents, des avancées historiques pour les élèves en situation de handicap, etc.
[VIDEO] Rentrée scolaire 2013 : conférence de presse sur la rentrée de la refondation - jeudi 29 août
Les Français sont à la fois attachés à leur École et conscients des difficultés qu’elle rencontre depuis de nombreuses années. C’est pour cette raison qu’ils ont choisi de donner la priorité à la jeunesse et à l’éducation.
Notre ambition : refonder l’École de la République
La loi du 8 juillet a été votée et promulguée. C’est à présent dans les classes que se joue la refondation. Ses objectifs : permettre aux élèves de mieux apprendre, pour qu’ils puissent tous réussir, et former les citoyens de demain.
La rentrée 2013 est celle de la mise en œuvre de la refondation
Nous avons donné la priorité au primaire, car c’est là que tout se joue. Des moyens supplémentaires et de nouveaux rythmes scolaires offriront aux écoliers du meilleur temps pour apprendre à lire, à écrire et à compter, mais aussi davantage de temps péri-scolaire pour s’épanouir en découvrant des activités sportives, artistiques et culturelles.
L’ouverture des écoles supérieures du professorat et de l’éducation permettra de former de nouvelles générations d’enseignants qui seront, pour la première fois depuis longtemps, bien préparés à leur métier. De là viendront les refondateurs.
Pour donner leur chance à tous les élèves, nous faisons entrer l’École dans l’ère du numérique, nous agissons en faveur d’un meilleur climat scolaire, nous luttons contre le décrochage, nous défendons le bien-être de tous, nous promouvons la co-éducation en associant les familles et les collectivités locales.
Et l’École de la République ne renonce jamais à sa mission d’éducation : former le citoyen de demain.
Nos écoles et nos établissements porteront haut les valeurs et les symboles de la République : sa devise, son drapeau et ses principes fondamentaux, exprimés dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La laïcité sera expliquée à tous par une charte, et l’égalité entre les filles et les garçons sera promue à tous les niveaux.
La refondation, c’est un nouveau pacte entre la Nation et son École
Nous comptons donc sur la mobilisation de tous pour que, dès cette rentrée, l’École française soit
à la fois plus juste et plus efficace, pour qu’elle élève tous les enfants vers le plus haut niveau de
connaissance et de culture.
Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale
George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative
Le parcours scolaire d’un enfant se joue pour beaucoup dans les premières années. L’école primaire est en effet le lieu des apprentissages fondamentaux et donc aussi celui où les premiers retards apparaissent : à l’entrée au collège, 15 % des élèves connaissent déjà des difficultés sévères ou très sévères et 25 % ont des acquis fragiles. Or, notre école primaire souffre depuis de nombreuses années d’un sous-investissement et est marquée par une forte répercussion des inégalités sociales sur la réussite scolaire. C’est pour mettre fin à cette spécificité française, que nos écoliers paient au prix fort, que la priorité est donnée au primaire.
Plus de 3 350 postes d’enseignants sont créés dans les écoles publiques et privées sous contrat à la rentrée 2013.
400 postes environ sont consacrés au développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans dans des conditions adaptées à leur très jeune âge.
Plus de 1 000 postes sont destinés au déploiement du dispositif "plus de maîtres que de classes" qui permettra la mise en place, dans les zones difficiles, de pratiques pédagogiques innovantes favorisant la réussite des élèves.
Un effort particulier est également réalisé cette année en faveur du remplacement, puisque 720 créations de postes y seront consacrées dans le premier degré.
1,3 million d’élèves du primaire -soit près d’un écolier sur quatre- bénéficieront à la rentrée 2013 de nouveaux rythmes scolaires. La semaine de quatre jours et demi permettra de mieux répartir les heures de classe sur la semaine, d’alléger la journée de classe de 45 minutes en moyenne et de programmer les séquences d’enseignement à des moments où la faculté de concentration des élèves est la plus grande. Grâce à cette réforme, le nombre de jours d’école passera de 144 jours par an à 180 jours, et se rapprochera ainsi de la moyenne de l’OCDE qui est de 187 jours.
Plus de 10 000 personnes seront recrutées pour assister les directeurs d’école sur le plan administratif, aider les enseignants dans des tâches éducatives et apporter un appui dans le cadre de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Enfin, la transition entre le primaire et le collège, que l’on sait compliquée pour beaucoup d’élèves, sera facilitée par la mise en place des conseils école-collège, qui proposeront des actions de coopération et des projets pédagogiques communs à un collège et aux écoles de son secteur.
Consulter la fiche : La priorité à l’école primaire
La mise en œuvre de la semaine de 4 jours et demi -soit 9 demi-journées d’enseignement- permettra de mieux répartir les heures de classe sur la semaine, d’alléger la journée de classe de 45 minutes en moyenne et de programmer les enseignements fondamentaux aux heures où les élèves sont les plus concentrés. Grâce à cette réforme, le nombre de jours d’école passera de 144 à 180 jours par an, ce qui rapprochera la France de ses voisins européens.
Depuis la mise en place de la semaine de 4 jours en 2008, les écoliers français avaient en effet le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE : 144 jours contre 187 jours en moyenne. Ils subissaient, de ce fait, des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde, ce qui est source de fatigue et de difficultés scolaires.
À la rentrée 2013, près d’un écolier sur quatre bénéficiera des nouveaux rythmes scolaires, soit 1,3 million d’élèves.
Les nouveaux rythmes scolaires permettront également une meilleure articulation des temps scolaires et périscolaires et offriront aux élèves la possibilité d’accéder à des activités sportives, culturelles, artistiques qui contribueront à développer leur curiosité intellectuelle et à renforcer le plaisir d’apprendre et d’être à l’école.
Le Gouvernement a décidé la création d’un fonds d’amorçage destiné à aider les communes à mettre en place une offre d’activités périscolaires diversifiée et de qualité. Toutes les communes mettant en œuvre les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013 se verront ainsi allouer une dotation forfaitaire de 50 € par élève ou de 90 € par élève si elles sont éligibles à la dotation de solidarité urbaine (DSU) cible ou à la dotation de solidarité rurale (DSR) cible.
De plus, les communes ayant décidé d’organiser les activités périscolaires dans le cadre d’un accueil de loisirs (qui implique le respect de règles spécifiques), et ayant construit un projet éducatif territorial, bénéficieront d’une aide des caisses d’allocations familiales de 53 euros par an et par enfant.
Les activités périscolaires pourront être organisées dans le cadre d’un projet éducatif territorial (PEDT) associant à la commune l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation (administrations de l’État concernées, associations, institutions culturelles et sportives, etc.) pour proposer à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité.
Consulter la fiche : De nouveaux rythmes scolaires à l’école primaire
La formation des enseignants est un facteur déterminant de la réussite éducative et scolaire. Toutes les études montrent en effet que les progrès d’un élève dépendent de manière significative de la qualité de la formation reçue par le professeur auquel il est confié.
En supprimant la formation initiale, le précédent gouvernement a mis en grande difficulté les jeunes enseignants et a aussi et surtout hypothéqué le devenir scolaire de millions d’élèves. Cela n’était pas acceptable. Le métier d’enseignant, qui porte une ambition pour la Nation tout entière, ne pouvait être le seul que l’on exerce sans l’avoir appris.
C’est pourquoi tous les futurs enseignants, qu’ils se destinent à exercer en maternelle, à l’école élémentaire, au collège, au lycée ou à l’université, ainsi que les futurs conseillers principaux d’éducation sont accueillis, dès la rentrée, au sein des nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). L’objectif est de faire naître et vivre une culture partagée, essentielle pour favoriser ensuite, sur le terrain, la cohésion des équipes pédagogiques.
Les ESPE forment à des masters "Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation" (MEEF) dans le cadre d’un cursus de deux années d’études post-licence. La formation repose sur un équilibre entre enseignements et stages en école ou en établissement afin de favoriser une entrée progressive dans le métier.
Les concours de recrutement des enseignants sont également rénovés. Ils permettront d’évaluer à la fois les savoirs théoriques des candidats et leur degré de préparation à l’exercice concret du métier. Ils se dérouleront dans leur intégralité au printemps 2014. Les inscriptions ouvriront le 10 septembre 2013.
Le dispositif des emplois d’avenir professeur (EAP) est un dispositif de promotion sociale qui vise à permettre aux étudiants issus de milieux modestes d’accéder aux métiers de l’enseignement en leur proposant un parcours professionnalisant et une aide financière pour poursuivre leurs études. Il constitue un pilier important de la réforme de la formation initiale des enseignants.
Ce dispositif s’adresse aux étudiants boursiers en deuxième année de licence, en troisième année de licence ou en première année de master.
Les étudiants concernés se voient confier un emploi à temps partiel au sein d’une école ou d’un établissement scolaire (à raison de 12 heures par semaine), dans le cadre duquel ils sont accompagnés et conseillés par un tuteur, et bénéficient de revenus mensuels de 900 euros en moyenne (ce montant variant selon le niveau de leur bourse sur critères sociaux).
En contrepartie de cette première expérience professionnalisante et de cet accompagnement financier, les étudiants s’engagent, au terme de leur contrat d’emploi d’avenir professeur, à se présenter aux concours de l’enseignement organisés par l’État.
Après une première vague de recrutement de 3 500 EAP début 2013, 6 000 nouveaux contrats seront signés à la rentrée.
Consulter la fiche : Le recrutement de 6 000 emplois d’avenir professeur supplémentaires
L’École refondée est une École inclusive. Grâce à la loi du 8 juillet 2013, figure désormais, dès le premier article du code de l’éducation (L. 111-1), le principe de l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction.
La scolarisation en milieu ordinaire est ainsi favorisée. Elle permet à la fois d’obtenir les meilleurs résultats éducatifs pour de nombreux élèves en situation de handicap et une plus grande ouverture à la différence de la part des autres élèves.
Réaliser l’École inclusive suppose le déploiement de moyens humains importants, un effort de formation de tous les personnels et l’exploitation des potentialités offertes par le numérique.
1 500 emplois d’auxiliaires de vie scolaire individuels (AVS-i) sous statut d’assistant d’éducation avaient déjà été créés à la rentrée 2012. En 2013, ce sont 350 nouveaux AVS-i qui sont recrutés, ainsi que 8 000 contrats aidés supplémentaires.
De plus, à partir des conclusions du rapport Komitès sur la professionnalisation et la pérennisation des auxiliaires de vie scolaire, le ministère de l’éducation nationale proposera un contrat à durée indéterminée aux AVS employés sous statut d’assistant d’éducation arrivant au terme des six années de contrat et ayant acquis des compétences dans le cadre de formations. 28 000 personnes seront ainsi potentiellement concernées au cours des prochaines années. Cette mesure mettra fin à des situations professionnelles précaires et à l’accompagnement discontinu des élèves en situation de handicap, source d’inquiétude pour ces enfants et leurs parents.
Consulter la fiche : Des avancées historiques pour les élèves en situation de handicap
Notre monde connaît aujourd’hui avec le numérique une rupture technologique aussi importante que celle de l’invention de l’imprimerie au XVe siècle. La transformation des modes de production et de diffusion de l’information et des connaissances engendre de nouvelles façons de vivre, de raisonner, de communiquer, de travailler, et, pour l’École de la République, de nouveaux défis. En effet, face à des enfants qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par le numérique, notre manière d’apprendre et d’enseigner, et le contenu des enseignements doivent être profondément repensés.
Le numérique peut aider l’École dans l’accomplissement de ses missions fondamentales : instruire, éduquer, émanciper et former les enfants d’aujourd’hui pour qu’ils deviennent les citoyens épanouis et responsables de demain. Il permet d’améliorer l’efficacité des apprentissages en développant des pratiques pédagogiques plus adaptées aux rythmes et aux besoins de l’enfant, plus interactives et attractives, en encourageant la collaboration entre les élèves et le travail en autonomie ou encore en offrant des possibilités nouvelles pour les élèves en situation de handicap.
Depuis décembre 2012, le ministère s’est doté d’une stratégie ambitieuse pour "faire entrer l’école dans l’ère du numérique".
La loi pour la refondation de l’École instaure le Service public du numérique éducatif, qui a pour mission d’organiser une offre de contenus et de services pédagogiques numériques à destination de l’ensemble de la communauté éducative.
Dès la rentrée 2013, onze nouveaux services numériques seront disponibles pour permettre aux élèves de mieux apprendre en ayant plaisir à apprendre, aux enseignants de mieux enseigner en diversifiant leurs enseignements et aux parents d’élèves de mieux suivre et comprendre la scolarité de leurs enfants.
23 collèges labellisés "collèges connectés" bénéficieront dès la rentrée 2013 d’un accompagnement pédagogique et, avec l’aide des conseils généraux concernés, d’investissements spécifiques destinés à intégrer davantage le numérique dans les enseignements et dans la vie scolaire de l’établissement.
Une éducation renouvelée aux médias, à l’information et à l’usage responsable d’internet et des réseaux sociaux sera par ailleurs dispensée de l’école primaire au lycée. Elle permettra de transmettre aux élèves les connaissances et compétences nécessaires à la maîtrise de l’information, devenue aujourd’hui une condition essentielle de l’accès aux autres savoirs.
Enfin, les ESPE auront pour mission de former les enseignants à l’usage du numérique, afin qu’ils sachent non seulement maîtriser techniquement les outils numériques mais aussi et surtout les mettre au service des apprentissages en classe.
Consulter la fiche : Le numérique au service de l’École
Entre 2009 et 2012, 5 000 postes de remplaçants ont été supprimés, dont environ un tiers dans le premier degré et deux tiers dans le second degré.
Les pénuries de moyens touchent plus particulièrement certaines académies. Entre 2009 et 2012, l’académie de Créteil, par exemple, a perdu à elle seule près de 200 postes.
Pour la rentrée 2013, c’est un effort sans précédent qui est prévu en faveur du remplacement : 1 000 nouveaux postes y seront consacrés, dont 720 dans le premier degré et 280 dans le second degré.
Ces postes seront affectés en priorité dans les académies qui souffrent le plus de problèmes de remplacement (Créteil, Lyon, Versailles ou encore Bordeaux).
Consulter la fiche : Un effort sans précédent en faveur du remplacement
Si la priorité au primaire est clairement affirmée et s’incarnera concrètement dans les classes dès cette rentrée, le second degré bénéficie également de moyens supplémentaires affectés de manière ciblée : près de 4 200 postes d’enseignants seront créés dans les collèges et les lycées publics et privés sous contrat dont 2 500 pour accompagner l’évolution démographique et 280 pour améliorer le remplacement ainsi que 130 postes de conseillers principaux d’éducation, 100 postes de personnels administratifs et 50 postes d’assistants sociaux ; près de 10 000 personnes seront recrutées sur contrat aidé dans les établissements les plus en difficulté, notamment pour contribuer à l’amélioration du climat scolaire.
Des conseils école-collège seront créés pour faciliter la transition entre l’école primaire et le collège, qui constitue pour beaucoup d’élèves, et notamment pour ceux dont les acquis sont les plus fragiles, un cap difficile, synonyme de perte de repères. Le rôle de ce conseil sera de proposer des actions de coopération et d’échange entre chaque collège et les écoles de son secteur.
Parce que chaque élève doit pouvoir trouver la voie correspondant à ses aspirations et à ses capacités et qu’il n’est pas acceptable que pour de nombreux jeunes, en particulier ceux des milieux les plus défavorisés, l’orientation soit subie et s’effectue par l’échec, la loi pour la refondation de l’École prévoit la mise en place d’un nouveau service public de l’orientation organisé avec les régions. Une préfiguration de ce nouveau service public de l’orientation sera lancée à la rentrée 2013 dans 6 régions pilotes volontaires (et 7 académies). De plus, une expérimentation visant à donner le dernier mot aux parents concernant l’orientation de leurs enfants en fin de classe de 3e débutera dès cette rentrée dans un certain nombre d’établissements volontaires.
Conformément à l’engagement du Président de la République, l’enseignement de l’histoiregéographie redeviendra obligatoire sur les deux années du cycle terminal pour les élèves entrant en première scientifique à la rentrée 2013.
Cette rentrée verra aussi le lancement du label "Campus des métiers et des qualifications" et la labellisation des premiers campus. Ces campus seront des fleurons de notre enseignement professionnel et technologique. Ils regrouperont sur un même lieu des acteurs divers dans un partenariat renforcé de formation : lycées, centres de formation d’apprentis, organismes de formation, établissements d’enseignement supérieur, entreprises, laboratoires de recherche, etc.
Le travail de modernisation de l’offre de diplômes professionnels sera poursuivi afin de prendre en compte les problématiques du développement durable et les évolutions technologiques. Il s’agit d’apporter des réponses adaptées aux besoins sociaux et économiques, de favoriser la compétitivité de nos entreprises et de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
Enfin, la rentrée 2013 sera l’occasion de rénover en profondeur le cadre actuel de la vie lycéenne, vieux de vingt ans. L’Acte II de la vie lycéenne sera donc engagé avec, notamment, l’organisation des semaines de l’engagement.
Consulter la fiche : La première étape de la refondation du second degré
La refondation de l’École de la République vise à améliorer la réussite éducative de tous les élèves et par conséquent à réduire les écarts de réussite scolaire, notamment entre les territoires. La politique d’éducation prioritaire porte cette ambition depuis plus de trente ans et concerne aujourd’hui 18 % des écoliers, 20 % des collégiens et 2 % des lycéens.
Des actions fortes sont conduites dès cette rentrée en direction des zones les moins favorisées. En effet, les créations de postes et les nouvelles mesures mises en œuvre à la rentrée, comme le développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans ou le dispositif "plus de maîtres de classes", bénéficient en priorité aux écoles et établissements scolaires qui accueillent les populations les plus fragiles.
La réforme de la politique d’éducation prioritaire stricto sensu est quant à elle d’ores et déjà en préparation. Le ministre de l’éducation nationale et la ministre déléguée chargée de la réussite éducative ont décidé, dans le cadre de la modernisation de l’action publique, de soumettre cette politique à une évaluation, afin d’identifier les voies susceptibles d’améliorer son impact pédagogique et social. Un diagnostic a été rendu public le 17 juillet 2013. Sur cette base, un processus de concertation sera lancé à l’automne, qui associera les acteurs de terrain. Des assises académiques ou interacadémiques viendront le conclure, pour enrichir le diagnostic et proposer des évolutions de la politique d’éducation prioritaire.
Consulter la fiche : La rénovation de l’éducation prioritaire
La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République a introduit la notion de parcours d’éducation artistique et culturelle.
Ce parcours a vocation à être mis en œuvre progressivement à partir de la rentrée 2013, en s’appuyant sur les enseignements artistiques proposés dans les écoles et les établissements. Il doit être pensé de manière à assurer une complémentarité entre les temps scolaire, périscolaire et extra scolaire, notamment à travers les projets éducatifs territoriaux (PEDT).
Le parcours d’éducation artistique et culturelle doit permettre à chaque élève d’aborder, dans leur diversité, les grands domaines des arts et de la culture, et de valoriser les activités auxquelles il prend part, y compris en dehors de l’école. Il favorise également la cohésion au sein de l’école ou de l’établissement en mobilisant élèves, enseignants et parents autour de projets artistiques et culturels.
La mise en œuvre de ce parcours implique un partenariat avec l’ensemble des acteurs du territoire (équipes éducatives, opérateurs culturels, collectivités territoriales, milieu associatif...) et encourage ainsi une plus grande ouverture des écoles et des établissements scolaires sur leur environnement culturel proche.
Afin de faciliter le suivi du parcours des élèves, une application informatique nommée "Folios" sera expérimentée dès la rentrée dans plusieurs académies.
Consulter la fiche : La mise en place du parcours d’éducation artistique et culturelle
La rentrée 2013 marque la première étape d’une rénovation des modalités de transmission des valeurs qui sont au fondement de la citoyenneté républicaine et que l’École a pour mission de faire partager à tous les élèves. La loi pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 réaffirme l’importance de cette mission et en fixe le cadre, les moyens et les conditions de réalisation.
Dès la rentrée, chaque école et chaque établissement secondaire devra apposer la devise de la République ainsi que les drapeaux français et européen sur sa façade.
Une charte de la laïcité à l’École sera affichée de façon visible dans leur enceinte, de même que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Consulter la fiche : Une École qui porte haut les valeurs de la République
L’éducation nationale a le devoir de protéger les élèves et les personnels contre tous les types de violence, y compris les micro-violences comme les incivilités, les insultes ou le harcèlement, qui bien que moins visibles, sont aussi causes de souffrances et souvent à la source d’événements plus tragiques. La lutte contre la violence à l’École n’est pas seulement un impératif d’ordre public, elle est la condition nécessaire à l’accomplissement des missions de l’éducation nationale.
La prévention des violences en milieu scolaire ne peut cependant pas, comme cela a souvent été le cas par le passé, se résumer à des mesures sécuritaires et techniques. Elle passe par l’amélioration du climat scolaire et nécessite la mise en place d’une politique globale et pérenne allant de la lutte contre le harcèlement et toutes les formes de microviolences à la gestion des crises majeures.
La création d’une mission ministérielle en charge de la prévention des violences en milieu scolaire, la mise en place des assistants de prévention et de sécurité (APS), l’inclusion dans la nouvelle formation initiale des personnels de modules de gestion des conflits, la volonté de faire de l’amélioration du climat scolaire un des axes de la refondation de l’École afin d’offrir à tous des conditions d’apprentissages sereines dans une école citoyenne, sont autant d’actions déjà menées qui témoignent de la détermination du ministère de l’éducation nationale à améliorer le climat scolaire en impliquant l’ensemble de la communauté éducative : élèves, personnels mais aussi parents, associations et collectivités territoriales.
Ce travail se poursuivra au cours de l’année scolaire 2013-2014 avec la mise en place d’outils concrets : l’ouverture d’un site internet collaboratif dédié au climat scolaire proposant des ressources pédagogiques, la diffusion de guides pratiques et d’instruments d’autodiagnostic, ou encore la mise à disposition de protocoles de gestion des menaces et des crises destinés à aider les équipes pédagogiques à faire face aux incidents les plus graves.
Ces outils seront accompagnés de nombreuses actions de formation : dans le cadre de la formation initiale et continue dispensée par les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, dans les plans académiques de formation continue, ainsi qu’au sein même des écoles et des établissements. Afin de rendre effective cette lutte contre les violences, des "groupes académiques climat scolaire" sont par ailleurs déjà constitués pour aider localement chaque école et établissement.
Consulter la fiche : Des actions pour prévenir les violences et améliorer le climat scolaire
L’année 2013-2014 est une année de mobilisation pour l’égalité à l’école. Cette initiative est la traduction concrète de la volonté du Gouvernement de s’attaquer aux inégalités dès le plus jeune âge, et notamment aux inégalités entre les filles et les garçons.
Aujourd’hui, la réussite et l’échec en matière scolaire et d’insertion professionnelle restent des phénomènes relativement différenciés entre les garçons et les filles. Les pratiques constatées en classe -la manière d’interroger, de donner la parole, de noter, de sanctionner, d’orienter- révèlent des représentations, encore profondément ancrées, sur les compétences supposées des uns et des autres, et ont des conséquences sur le parcours scolaire puis professionnel des jeunes femmes et des jeunes hommes.
Il convient également de combattre les préjugés et les stéréotypes sexistes, qui se forment et se reproduisent souvent dès les premières années de la vie.
Parmi les engagements pour faire progresser l’égalité filles-garçons, une expérimentation est prévue à la rentrée dans 275 écoles primaires et près de 700 classes de dix académies : l’ABCD de l’égalité. Cet ABCD, élaboré en partenariat avec le ministère des droits des femmes, est un projet destiné à être développé.
Consulter la fiche : Une École qui promeut l’égalité entre les filles et les garçons
Vingt ans après la naissance des premiers Conseils de vie lycéenne, les "Rendez-vous de la vie lycéenne" mobiliseront les établissements dès la rentrée, pour faire de chaque lycée un lieu de citoyenneté active, et contribuer à l’élaboration de l’Acte II de la vie lycéenne.
Une commission, chargée par le ministre de l’éducation nationale de rencontrer les principaux acteurs de la vie lycéenne, remettra les conclusions de ses travaux fin septembre 2013.
Pour la première fois, une séance de formation sur l’engagement citoyen et la participation des élèves au lycée sera dispensée à tous les lycéens de France dans le cadre des Semaines de l’engagement lycéen, qui se tiendront entre la 5e et la 7e semaine après la rentrée.
Enfin, un nouveau site internet et une page Facebook dédiés seront ouverts à la rentrée pour mettre à disposition des lycéens des ressources liées à la vie lycéenne et leur permettre de partager de l’information, de débattre et de valoriser leurs initiatives.
Consulter la fiche : Vers l’Acte II de la vie lycéenne
Chaque année, 140 000 jeunes en moyenne quittent le système éducatif sans avoir obtenu un diplôme de niveau IV ou V, c’est-à-dire un baccalauréat, un CAP ou un BEP. Cette situation de décrochage scolaire est, pour les jeunes concernés source de difficultés sociales et économiques majeures : le taux de chômage des non diplômés approche les 50 %.
Le ministère de l’éducation nationale s’est fixé deux objectifs clairs : prévenir plus efficacement le décrochage afin de diviser par deux le nombre de jeunes sortant sans qualification du système éducatif d’ici 2017 et faciliter le retour vers l’École des jeunes ayant déjà décroché, dans un premier temps en offrant une solution de retour en formation à 20 000 d’entre eux d’ici la fin de l’année 2013.
Il a lancé, en décembre dernier, un nouveau dispositif visant à proposer à chaque décrocheur un parcours personnalisé de retour en formation. La mise en place des réseaux "formation-qualification- emploi" (FoQualE) a déjà permis à ce jour de "raccrocher" près de 14 000 jeunes.
À la rentrée 2013, le volet prévention sera renforcé avec la désignation de référents "décrochage scolaire" dans les établissements du second degré à fort taux d’absentéisme et de décrochage, le recentrage de l’action des missions de lutte contre le décrochage scolaire, la mise en œuvre d’un nouveau plan de prévention et de lutte contre l’absentéisme ou encore l’expérimentation du "dernier mot aux familles" concernant l’orientation en fin de classe de 3e.
L’effort des réseaux FoQualE s’intensifiera pour atteindre, voire dépasser l’objectif de 20 000 jeunes "raccrochés" d’ici la fin de l’année et un nouveau service de géolocalisation des structures de formation destiné aux jeunes en situation de décrochage, intitulé "Ma seconde chance", a été mis en ligne.
Enfin, la prévention et la lutte contre le décrochage feront, à partir du mois d’octobre, l’objet d’une évaluation dans le cadre de la modernisation de l’action publique.
Consulter la fiche : Une lutte plus efficace contre le décrochage scolaire
La promotion de la "coéducation" est un des leviers essentiels de la refondation de l’École. Elle est mentionnée dès l’article 1 de la loi du 8 juillet 2013. Elle doit se concrétiser par une participation accrue des parents à l’action éducative et favoriser la réussite de tous les enfants.
Consulter la fiche : Des liens renforcés entre l’École et les parents
La circulaire relative au développement des pratiques d’achat responsable pour les fournitures scolaires a pour objet de rappeler à tous la nécessité de contribuer à la réduction du coût de la rentrée scolaire pour les familles. Il s’agit non seulement de formuler un certain nombre de recommandations relatives à l’élaboration de la liste de fournitures, mais également de promouvoir les initiatives locales allant dans ce sens. De façon générale, toutes ces actions visent à rapprocher les familles de l’École et à favoriser la réussite de tous les élèves en réduisant les inégalités.
La réussite éducative se définit comme la recherche du développement harmonieux de l’enfant. Elle est plus large et englobante que la seule réussite scolaire et tend à concilier celle-ci avec l’épanouissement personnel et l’apprentissage de la relation aux autres. La réussite éducative permet l’articulation de tous les temps de l’enfant et vise à donner à chaque jeune les moyens de s’intégrer pleinement dans la société, en apportant une attention particulière à ceux qui sont le plus en difficulté et aux territoires les plus défavorisés. Elle se réfère aux valeurs et objectifs de la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.
Suite à la journée nationale de la réussite éducative organisée le 15 mai 2013, deux dispositifs, complémentaires à ceux déjà existants, ont été mis en place afin de favoriser le suivi, l’accompagnement et l’observation des démarches de réussite éducative. Il s’agit de l’observatoire de la réussite éducative et de la charte nationale de la réussite éducative.
Consulter la fiche : La réussite éducative ; une approche globale
Le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (Cnire) a été officiellement installé
le 19 avril 2013. Placé auprès de la ministre déléguée à la réussite éducative, il est composé de
quarante membres parties prenantes de la réussite éducative et présidé par Didier Lapeyronnie,
professeur de sociologie à l’université Paris-Sorbonne, spécialiste des questions urbaines, de
quartiers sensibles et d’immigration.
Il a pour mission de favoriser l’esprit d’innovation et la mutualisation des bonnes pratiques.
En termes de méthode de travail, le conseil privilégie le repérage de pratiques de terrain, croisées avec des travaux issus de la recherche française et internationale afin de faire émerger des recommandations pour le système éducatif et ses partenaires. Le Cnire procèdera donc par des visites, des auditions, des études de cas, etc.
Consulter la fiche : L’innovation : un facteur clé pour construire l’École de demain
Le droit à l’instruction a déjà été consacré. La loi pour la refondation de l’École de la République réaffirme sans ambiguïté la nécessité de promouvoir une école inclusive et de mettre effectivement en œuvre ce droit.
Consulter la fiche : L’amélioration de la scolarisation des enfants allophones
En 2014, les groupements d’établissements (Greta) auront 40 ans dans un contexte nouveau. La transformation des Greta en groupement d’intérêt public (Gip), envisagée avant 2012, a été abandonnée par le Gouvernement. Supprimés par la loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit, les Greta ont été recréés par la loi pour la refondation de l’École de la République (article 62). Il s’agit de préserver et de conforter le principal réseau de formation continue pour adultes, qui offre des formations à quelque 500 000 personnes chaque année.
À cette occasion, une nouvelle organisation a été pensée. Elle doit permettre :
Cette réforme est menée dans le cadre d’une concertation étroite avec les organisations représentatives des personnels des Greta.
Consulter la fiche : Une nouvelle organisation pour les Greta
Consulter le dossier "Année scolaire 2013-2014 : la refondation de l'École fait sa rentrée"
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